30 Years Later

Depuis plus de 30 ans, Lianna Mah se sert de ses compétences en tant qu’ingénieure et militante pour faire une différence. D’abord, elle aide les communautés en travaillant sur des projets d’ingénierie civile, de gestion des eaux et des eaux usées. Ensuite, au sein de sa profession, elle s’engage à valoriser la diversité de genre.

« Quand j’ai commencé mes études en génie à la University of British Columbia, raconte-t-elle, j’ai été étonnée de voir aussi peu de femmes inscrites aux cours, et qu’aucun de mes enseignants n’étaient de sexe féminin. » Elle se rappelle que cela l’a fait douter de son choix de carrière. Toutefois, Mme Mah a repris confiance en se spécialisant en génie de l’environnement. Elle parle de ce choix en affirmant que « c’était l’occasion de redonner à la communauté, en plus de faire une différence concrète dans la vie des gens. »

Après avoir terminé sa maîtrise à la UBC en 1987, Mme Mah a déménagé en Ontario et a obtenu un emploi au sein de la firme d’experts-conseils en génie M. M. Dillon. « Les portes que mon patron m’a ouvertes ont préparé le terrain pour ma carrière, explique-t-elle. L’un de mes premiers contrats a été de travailler avec Shell à Sarnia sur un projet de gestion des déchets liquides, dont l’objectif était de retirer le pétrole des eaux usées rejetées. J’ai aussi eu la chance de former un plan de gestion des déchets solides pour les Îles Vierges britanniques. »

Mme Mah est retournée à Vancouver en 1990 où elle a accepté un poste chez Associated Engineering. Elle a participé à ce qu’elle appelle « le projet d’une vie », soit celui de traiter les eaux usées du Grand Vancouver. « J’ai été experte-conseil pour plusieurs petites usines de traitement des eaux qui desservaient des populations allant jusqu’à 5000 personnes. Il s’agissait d’augmenter la capacité de traitement de deux installations pour servir plus d’un million de personnes. Cela m’a permis d’acquérir de l’expérience dans le travail d’équipe et en création et en gestion de projets à grand déploiement. »

Vers la fin des années 1990, Mme Mah a commencé à s’éloigner de l’ingénierie pour se consacrer au développement commercial et au marketing. En 2009, elle a été promue vice-présidente du développement chez Associated Engineering, qui compte plus d’un millier d’employés répartis dans 23 bureaux au Canada.
La tuerie de l’École Polytechnique a été un tournant dans la vie de Mme Mah. « Je n’aurais jamais imaginé que quelqu’un puisse s’en prendre à des personnes seulement parce qu’elles sont des femmes. Ça m’a brisé le cœur. Ces femmes avaient toute leur vie devant elles, elles auraient pu devenir leaders, gestionnaires ou d’excellentes ingénieures. »

Mme Mah a décidé de transformer sa colère en militantisme. « Je voulais faire quelque chose qui apporterait des changements », affirme-t-elle. Au cours des trente dernières années, elle s’est engagée auprès d’organismes tels que Engineers and Geoscientists BC, Canadian Coaliton of Women in Engineering, Science, Trades and Technology, la University of British Columbia ainsi que le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie pour promouvoir la diversité des genres dans le domaine du génie et l’inclusivité dans les établissements d'enseignement et les entreprises. En 2016, Mme Mah a reçu le Prix pour le soutien accordé aux femmes en génie d’Ingénieurs Canada. « La diversité est très importante dans le domaine du génie. Notre profession consiste à trouver des solutions pour les citoyens et les communautés. Tout le monde gagne à ce qu’un projet soit mené par une équipe diverse et inclusive. »


Sélectionnée par : The University of British Columbia

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