30 Years Later

Diplômée d’un baccalauréat (1990) et d’une maîtrise (1993) de Polytechnique Montréal, Nathalie Provost mène une carrière impressionnante au sein de la fonction publique québécoise depuis près de 20 ans. Blessée lors de la tuerie du 6 décembre 1989, elle assume pleinement le devoir de mémoire, contribue de façon exceptionnelle à la promotion du génie auprès des femmes et milite pour un meilleur contrôle des armes à feu au Québec et au Canada.

Au cours de sa carrière, Nathalie Provost a occupé des postes stratégiques dans la fonction publique du Québec. En 2010, elle est nommée directrice générale au ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion. Elle est responsable de la gestion de la performance, de la transformation de l’organisation au plan des technologies de l’information et de la réflexion intergouvernementale sur la reconnaissance des acquis hors Québec. Depuis 2015, elle est directrice générale de l’analyse et de l’expertise pour l’Estrie et la Montérégie au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Outre son mandat opérationnel, elle participe à la définition de la future prestation électronique de service du Ministère, définit l’approche de cocréation et anime la démarche de révision du règlement d’application de la Loi sur la Qualité de l’Environnement qui a rassemblé tous les acteurs engagés dans le domaine de l’environnement au Québec. À l’aise dans des contextes de changements, elle suscite l’engagement de ses équipes, favorise l’émergence de créativité et sait traduire sa vision en résultats concrets.

En plus de ses réalisations professionnelles, Nathalie Provost, survivante de la tuerie de Polytechnique, est une porte-parole incontournable et une militante engagée sur la question du contrôle des armes à feu au Canada. Depuis 2010, elle est membre de la Coalition pour le contrôle des armes à feu et porte-parole de Poly se souvient. Madame Provost a également été vice-présidente du Comité consultatif canadien sur les armes à feu du ministère de la Sécurité publique (2017 à 2019). Ses interventions relatives à la tuerie de Polytechnique reçoivent une couverture médiatique importante. Madame Provost sait utiliser son leadership et ses convictions pour porter ce dossier sensible qui lui tient à cœur.

En parallèle, Madame Provost contribue à promouvoir le génie au féminin notamment en tant que marraine de l’Ordre de la rose blanche de Polytechnique. L’Ordre de la rose blanche est une bourse d’excellence remise annuellement à une étudiante canadienne en génie afin qu’elle puisse poursuivre ses études aux cycles supérieurs, et ce, partout dans le monde.

Madame Provost a reçu la Médaille de la Bravoure du Canada pour son sang-froid remarquable pendant les événements et pour sa capacité, dans les heures qui ont suivi l’événement, à lancer un message d’espoir à la communauté de Polytechnique et de l’ingénierie québécoise. Dotée d’une véritable force de caractère, Madame Provost était de retour sur les bancs de Polytechnique le 15 janvier 1990, à peine un mois après la tuerie, afin de terminer son baccalauréat, et a tout de suite poursuivi ses études à la maîtrise. Engagée auprès de son établissement, elle a également été la première femme à représenter les étudiants et étudiantes sur le conseil d’administration de Polytechnique.

En plus de sa brillante carrière et de ses engagements envers notre société, Madame Provost est également mère de quatre enfants. C’est une femme exceptionnelle, aux réalisations remarquables, portées par l’audace, la détermination et des valeurs sociales hors du commun.


Sélectionnée par : Polytechnique Montréal, Université d'ingénierie

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